À travers son cabinet d’avocats, le Secrétaire Général du FLN, Amar Saadani a tenté d’intimider, en menaçant de procès, le journaliste Nicolas Beau, fondateur du site « Mondafrique » à l’origine des informations parues dans la presse à propos des biens acquis en France par le leader du parti « nationaliste » algérien.
Le patron du FLN a exigé non seulement que l’article de Nicolas Beau soit retiré du site, mais de plus, il a voulu, tel un roitelet victime d’un crime de lèse-majesté, des excuses publiques de la part du journaliste. Le sieur Saadani, mi politicien, mi affairiste, mi amuseur de foule, ancien percussionniste dans une troupe de chants populaires, qui prétendait, il y a quelques jours à peine, à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse, respecter le travail des médias exige-t-il ainsi qu’un journaliste professionnel se fasse hara-kiri publiquement pour complaire à ceux qui ont fait du mépris des Algériens, des opinions publiques et des médias une règle de vie.
Non seulement Nicolas Beau a refusé de plier, mais de plus, il s’apprête à publier sur le site « Mondafrique » (c'est ce qu'il vient d'annoncer ce 1er mai) de nouvelles informations compromettantes pour l’allié des frères Bouteflika. Ces nouvelles révélations, très documentées, posent question sur cette volonté mal-dissimulée qui montre que Amar Saadani protège ses arrières en préparant une fuite vers l’étranger dans le cas où il serait lâché par le pouvoir qui l’utilise comme un roquet. Il aurait à l’évidence, lui le nationaliste excité, choisi la France comme terre d’accueil. Toute l’incohérence et les contradictions du système algérien sont illustrées par ce personnage. Ces dirigeants politiques impudiques et arrivistes abreuvent la masse de bigoterie et de misérabilisme tout en adoptant, la classe en moins, le mode de vie des milliardaires californiens. Ils matraquent la plèbe de discours nationalistes et auto-victimaires, mêlant rhétoriques antioccidentale et envolées antifrançaises, tout en se soignant, parfois à l’œil, dans des hôpitaux français ou en inscrivant leurs enfants dans des écoles ou universités européennes. Sans parler des acquisitions immobilières et autres investissements, tous tournés vers les grandes capitales occidentales.
Ainsi Amar Saadani aurait-il bénéficié, le 29 avril 2014, d’une carte de résidence de la part des autorités françaises. Le site « Mondafrique » en donnera les détails dès ce vendredi. Si cette information se confirme, il faudrait que les pouvoirs politiques des deux bords de la méditerranée puissent apporter une explication rationnelle et logique. Car qui aurait dit que le FLN serait, un jour, dirigé par un responsable habitant à Neuilly sur Seine ? Ironie de l’histoire !
Pour finir, je tiens à préciser, dans un souci de transparence et de clarté, qu’au départ, l’information donnée par Nicolas Beau n’avait aucun lien avec l’action judiciaire que j’ai préparée, depuis plus de deux ans, pour « biens mal-acquis » contre Amar Saadani et d’autres caciques du régime algérien. Il n’y avait aucune concertation entre nous. Une coïncidence ou un hasard qui ont finalement bien fait les choses. N’empêche, depuis que j’ai appris qu’Amar Saadani cherchait à intimider Nicolas Beau, en brandissant l’action en justice, j’ai décidé de mettre à disposition de ce confrère à la fois mon dossier et mes informations. Nous en avons parlé la semaine dernière et je lui ai clairement fait savoir qu’il pouvait compter sur mon soutien et sur mon aide.
À suivre…