Avec Amar Saadani, il y a d'abord un problème de cohérence politique : Voilà un pur produit de la médiocratie qui s'inscrit, depuis plusieurs années, dans le discours pseudo-nationaliste qui croit voir derrière chaque contestation citoyenne la "main de l'étranger" et singulièrement celle de la France. En même temps, il n'hésite pas à créer une entreprise familiale en France, de faire soigner son fils à l'hôpital Georges Pompidou et d'envoyer trois de ses filles étudier à Londres. Main de l'étranger ?
Avec Amar Saadani, il y a ensuite un problème économique : Voilà un cacique qui vit officiellement avec une retraite d'ancien président de l'Assemblée populaire nationale (près de 300.000 Dinars soit 2800 euros) et qui se permet d'investir en France dans une Société civile immobilière (SCI) familiale détentrice de plusieurs biens déjà recensés et dont la valeur est en cours d'estimation par un cabinet spécialisé.
La SCI L'Olivier dont les actionnaires sont M et Mme Saadani ainsi que leur sept enfants a été créée en 2009. Voir le détail : http://firm-event.com/search.php?rcs=514854660
Avec Amar Saadani, il y a enfin un problème moral : Voilà un homme politique qui défie la société civile, les institutions et la presse, qui fait preuve d'une incroyable arrogance et qui se croit éternellement intouchable. La question à laquelle il devra désormais répondre est simple : comment fait-on pour investir plusieurs millions d'euros en France lorsque l'on gagne officiellement quelques centaines de milliers de dinars en Algérie ? Je ne crois pas que le jour où le FLN fut créé, ses initiateurs pensaient que ce parti allait échoir à des affairistes.
Evidemment les autres personnalités algériennes se retrouvant dans sa situation devront aussi, tôt ou tard, répondre aux mêmes questions.