Les partisans de la haine se déchaînent sur la Toile. D’un côté, des islamistes baignant toujours dans leur obscurantisme crasse, encouragés par des idéologues extrémistes,
sournois et calculateurs, revigorés de surcroît par la désormais « affaire de la flottille », image offerte généreusement par un gouvernement israélien au dessous de tout ne sachant ni
communiquer correctement ni même mentir intelligemment vivant sur le mythe d’une « puissance militaire infaillible » (qui ne cesse de montrer ses limites devant les guerres asymétriques
qui lui sont proposées) et sur ce sentiment si malsain d’une diplomatie (dirigé par un voyou) qui n’a de compte à rendre à personne ; et de l’autre, des fanatiques du sionisme, ultras
nationalistes, zélés serviteurs d’une extrême droite (dont je parlais déjà dans le précédent article) se nourrissant d’un autre fanatisme, celui de ces islamistes qu’ils prétendent
combattre.
Sur le Net, les deux sont des adeptes du langage ordurier, des méthodes de propagande les plus viles. Aveuglés par leur haine respective, ils ne se rendent même plus compte qu’ils sont, eux-mêmes, les pires ennemis des « causes » qu’ils prétendent défendre. Oui ! Il faut les renvoyer dos à dos. Ils ne sont pas ennemis l’un pour l’autre ; ils sont les uns et les autres les ennemis de la démocratie, des droits de l’homme, de l’universalité, de la fraternité. Oui ! L’extrémisme d’où qu’il s’exprime est un ennemi de l’humanité. Il n’y a qu’à voir comment les uns parlent des autres, quels mots ils utilisent, quelles rhétoriques et quelle haine ils propagent pour comprendre que leurs techniques sont semblables. Elles passent par la déshumanisation du contradicteur, y compris quand il fait partie de son propre « camp ». Les islamistes n’hésitent pas à m’injurier ainsi que tous ceux qui tentent de « calmer le jeu », cependant que cette extrême droite juive traite Élie Barnavi ou Bernard-Henri Lévy de tous les noms parce qu’ils ont osé dire honnêtement ce qu’ils pensent de ce gouvernement. Tous ceux qui appellent à la paix et qui, d’un côté dénoncent les terroristes du Hamas, ou de l’autre, l’aveuglement de Netanyahu et de son extrême droite, sont voués aux gémonies de l’enfer.
Le Pierre Lurçat (qui signe courageusement ses écrits dans « Riposte Laïque » et ailleurs sous le nom de Paul Landau) fait partie de ceux-là. Ce garçon, aujourd’hui père de famille, fut l’un des fondateurs de la Ligue de Défense juive en France. Passant du Bétar au Tagar, il n’a eu de cesse de vouloir prouver, y compris en chauffant les esprits, son « amour » pour son « Israël » comme si l’amour qu’on éprouve pour un pays était mesurable au niveau de haine qu’on est capable de déverser en direction des autres.
Lurçat est un petit mec. Il agit notamment sur les forums communautaires et autres médias ethnocentrés qui partagent ses points de vue excessifs – que dis-je ? Plutôt extrémistes – en se faisant passer pour un journaliste cependant qu’il n’est qu’un tout petit propagandiste utilisé par ceux qui ne sont guère en quête d’informations, mais à la recherche des discours qu’ils aiment entendre. Et ce petit mec, avec ses petites combines et à l’image du gouvernement israélien qu’il cherche à défendre mordicus. La bêtise est devenue décidément une doctrine pour lui et pour certains va-t-en-guerre. Pour se donner une respectabilité, le petit mec écrivit un tout petit livre, grand par le volume insignifiant par la pensée, sur l’islamiste suisse Tariq Ramadan. Je ne redirai pas ici ce que je pense de ce dernier. Il suffirait au lecteur qui l’ignore de parcourir ce blog pour se faire une idée. Par contre, je veux quand même soulever – dans un but de clarification – la différence qui existe entre des Lurçat et des personnes telles Caroline Fourest ou moi-même quand elles s’expriment au sujet de l’islamisme.
Quand le petit propagandiste écrit sur le prédicateur suisse, adepte de la pensée rétrograde des « Frères musulmans », il n’écrit pas pour dénoncer l’islamiste, mais le musulman qu’il est. Par contre, lorsque je condamne le discours de Tariq Ramadan, ce n’est pas le croyant d’origine égyptienne qui m’intéresse, c’est l’idéologue diffusant une pensée intégriste que je réprouve, et je sais que Caroline Fourest est dans une démarche similaire. Son action – contrairement à Lurçat – n’est pas nourrie de la haine du musulman, mais de son attachement à des principes démocratiques et universels et de son rejet de l'intégriste, de l'extrémiste, de l'infâme.
Voilà où se situe la ligne de fracture idéologique entre des gens comme nous, défenseurs sincères et convaincus de l’universalité des valeurs, pensant encore que le vivre ensemble n’est pas une utopie et des Pierre Lurçat et ses amis de Riposte laïque qui sont eux dans l’ultranationalisme et la xénophobie endossant au passage toutes les incohérences. Ces derniers en effet, aveuglés par leur haine du musulman sont prêts à accepter une sodomie intellectuelle. Surtout Pierre Lurçat. Et pour preuve ! L’une des plus grandes contradictions, la plus notable, la plus invraisemblable est celle qui permet à l’écrivaillon, pourtant avocaillon autoproclamé du sionisme, de s’accommoder d’un groupuscule qui, d’une, ne cache pas son attrait pour Marine Le Pen (connue pour être une grande partisane d’Israël) et qui, de deux, fréquente les nazillons français tels Serge Ayoub, fondateur des skinheads parisiens (lui aussi réputé pour son amour d’Israël et des juifs)…Allez comprendre quelque chose…Pour assouvir sa haine du musulman, Lurçat est prêt à cracher sur la mémoire de ses ancêtres. Qui est l’ennemi d’Israël ? Lui ou moi ? Qui est l’ennemi des juifs ? Celui qui propage la haine (sur un site qui donne la parole, y compris à des membres du FN) ou celui qui critique Benjamin Netanyahu, sans complaisance, tout en restant attaché à ses principes antiracistes ?
Parce que oui ! Et je le crierai, s’il le faut, aux islamistes de France et de Navarre comme à ceux de Gaza. Il y a deux questions qui ne sont pour moi ni négociables ni discutables : la nécessaire lutte contre l’antisémitisme et contre tous les racistes et le droit à l’existence d’Israël aux côtés d’un État palestinien à ériger nécessairement. Quoi que puisse en dire les colons et quoi que puisse en penser les concepteurs de nouvelles colonies.
Je crois que les choses sont claires. Elles l’ont d’ailleurs toujours été. Que chacun tire ses conclusions…Mais qu’on arrête de grâce ce terrorisme intellectuel, ces intimidations d’un côté comme d’un autre parce que rien, jamais, personne ne m’empêchera d’exprimer mes opinions qui, elles, ne seront jamais nourries de haine. Jamais ! Parce que la haine, comme le disait Alphone Daudet, c'est la colère des faibles...
Demain sinon les jours suivants, je reviendrai sur le cas de Pierre Lurçat alias Paul Landau et sur celui de Riposte Laïque.