A ce propos, l’association Reporters sans frontières (RSF) a rendu public le communiqué suivant :
RSF est particulièrement inquiète après l’enlèvement de Gwen Le Gouil, survenu ce dimanche en fin de matinée, à soixante-dix kilomètres à l’est de Bosasso
(capitale du Puntland, au nord-est de la Somalie). Ce cameraman français effectuait un reportage sur les trafics d’immigrants clandestins. Il aurait été kidnappé dans la localité de Shimbrah par
des trafiquants de main d’oeuvre qui demanderaient 70 000 dollars de rançon. Les autorités du Puntland négocieraient avec les ravisseurs.
"Cet enlèvement est d’autant plus alarmant qu’il survient dans un pays de non-droit où huit journalistes ont été tués depuis le début de cette année, ce qui en fait la zone la plus dangereuse du
monde après l’Irak pour les professionnels des médias. Si pendant des années, le Puntland, une région semi-autonome, a bénéficié d’une relative tranquillité, il n’en est plus rien depuis que la
guerre fait rage entre les tribunaux islamistes et les troupes éthiopiennes venues soutenir le gouvernement fédéral de transition somalien (GFT)", a déclaré l’organisation de défense de la
liberté de la presse. RSF demande aux autorités locales de tout mettre en oeuvre pour que le journaliste retrouve au plus vite sa liberté.